Thursday, August 13, 2009

Sans coeur !






Morts dans le sang
séchés par le temps
révélés par le vent,
vos os se meurent
témoins hurlant
au fond d'une urne de ciment, avec dedans,
des bâtons d'encens se consumant.

Vos cris étouffés par les baillons
sont désormais étouffés par les fenêtres du pavillon
qui contient vos restes, vos familles, vos âmes, regroupés par âge, sans nom.

Horreurs, atrocités dont nous avons été épargnées
par notre monde aseptisé aux malheurs des autres sociétés.

Quelle tristesse, quelle sympathie
pour ces horreurs qui maintenant me pourchassent
et jouent avec les dédales où souhaite se cacher mon esprit.
Lui qui loin de la protection de la télévision ne sait plus où il s'enfuit.

Loin des cris, loin des bruits, réels ici
contrairement à l'image froide et distante,
comme un film, bombardée, incessante,
à longueur de journée.

La réalité poignante nous martèle,
comme la pluie. Le génocide nous interpelle
dans nos trippes, dans nos valeurs.
Comment a-t-on pu perpétrer telles horreurs.
L'homme et sa grandeur me donnent mal au coeur.

J'ai honte, j'ai peur
que de nouveau nous tolérions le malheur
pensant protéger nos idéaux
dictés par nos « ego »
un peu trop gros.

SB
E: 12 novembre 2002

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