Sunday, January 24, 2010

Acceptable?

Désirer la sœur de celle d’hier
Danser avec elle à s’en exploser les hormones
Ne pas se toucher par crainte de flamber
Qu’est-ce qui est juste et bon?
De lui rendre grâce…
Où commence et où s’arrête la zone grise
à l’intérieur de laquelle on peut jouer?

De cette défendue zone est né
une complicité instantanée
faite de clins d’oeil dissimulés,
bâtie sur des rires partagés,
des regards descriptifs et abusifs
qu’on avait peine à contrôler.

Une prunelle et des yeux si vifs
que je me plaisais à en être prisonnier.
Sans issues faciles, à sa merci.
Son insistance me déroutait,
mes lèvres hésitaient,
mes doigts tremblaient,
mon regard s’aiguisait,
et mon âme s’enfonçait.

Prendre sa nuque dans ma main,
glisser mes doigts dans ses cheveux fins,
me plonger dans son regard, divin,
laisser ma langue la fouiller jusqu’au lendemain,
mon corps la prendre jusqu’au petit matin,
mes hanches la balancer sur le bord du bain.

Sans un mot, sans un cri
mais tout de suite, à tout prix.
Rythmant la danse,
s’échauffant en silence,
coupable mais satisfaits,
à grand coups ils baisaient.

Du préjudice fait à chacun
ils expieraient lorsque défunts.
Du remord partagé,
du secret scellé,

du sceau de la vie marqué.
D’elle je vais me rappeler
sa sueur, sexuelle.

Nous devons taire nos âmes
pour que s’éteigne la flamme
de nos prunelle.

SB
E: 97

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